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samedi 31 octobre 2015

2014 - War Eternal (artiste/groupe : Arch Enemy)



Artiste/groupe : Arch Enemy

Album : War Eternal

Année de sortie : 2014

Genre : hard rock/metal

Sous-genre : death mélodique









Un changement dans le line-up d'un groupe peut souvent contribuer à lui faire prendre un nouveau tournant dans sa carrière. Est-ce bon signe pour Arch Enemy ? Réponse dans l'article !


Quelques mots sur le groupe :

Drapeau de la SuèdeArch Enemy est un groupe de death mélodique originaire de Halmstad, en Suède, et formé par Michael Amott, ex-guitariste de Carcass, en 1995.

A l'origine, le groupe compte, avec Michael, comme chanteur principal Johan Liiva, comme guitariste Christopher Amott (frère de Michael), ainsi que le batteur Daniel Erlandsson. Ils sortent leur premier album "Black Earth", sous le label suédois Wrong Again Records aujourd'hui disparu, en 1996, qui est considéré comme l'album le plus violent de leur discographie. C'est en 1997 qu'ils signent avec Century Media Records, ce qui leur permettra de sortir l'album "Stigmata" en 1998.

Le changement notable viendra en novembre 2000, lorsque le groupe se sépare de Johan Liiva, considérant qu'il n'assurait pas en live de manière satisfaisante. C'est à ce moment qu'Angela Gossow, une journaliste allemande passionnée de metal, envoie une cassette d'un enregistrement de sa voix qui va immédiatement séduire le groupe et lui permettre de devenir la chanteuse principale.

Ils sortiront ainsi plusieurs albums durant 14 ans, avec beaucoup de changements notables dans le line-up, notamment chez les guitaristes. L'année 2014 sera l'année du changement, car c'est l'année où Angela quitte le groupe pour des raisons personnelles (tout en restant manager du groupe) et laisse sa place à Alissa White-Gluz, ex-chanteuse de The Agonist.

C'est avec cette dernière que la groupe sort son 10e "War Eternal" qui va nous intéresser aujourd'hui.

Le groupe aujourd'hui est donc composé d'Alissa White-Gluz au chant, Michael Amott à la guitare, Jeff Loomis à la guitare également, Sharlee D'Angelo à la basse et Daniel Erlandsson à la batterie. 

L'album :

Tout d'abord, il convient de définir ce qu'est le death mélodique. C'est un sous-genre du death metal, mais avec des éléments du heavy metal. Pour le death metal, les guitares sont en général très saturées, la batterie violente et le chant guttural très profond. Le death mélodique, comme son nom l'indique, donne une plus grande importance à la mélodie.

Et c'est cela qui caractérise l'album "War Eternal". Depuis ses débuts, Arch Enemy fait certes du death basique, mais qui est devenu au fil du temps de plus en plus mélodique. C'est ainsi que l'album débute avec le morceau instrumental "Tempore Nihil Sanat (Prelude in F Minor)" qui surprend l'auditeur, puisque c'est la première fois que le groupe entame un de ses albums par un morceau comme celui-ci, et qu'on croirait sorti d'un album de power metal (comme Powerwolf et leur thématiques religieuses...). C'est après ce morceau que l'album commence de manière très radicale avec "Never Forgive Never Forget" qui montre que le groupe n'y va pas de main morte, puisque le rythme est rapide et complexe, avec une batterie déchaînée qui montre que Daniel est un musicien d'exception. C'est avec la chanson titre que nous comprenons pourquoi l'album a été intitulé ainsi. Avec un rythme toujours aussi rapide, c'est bien sûr le travail sur la mélodie  et sur les arrangements que nous pouvons souligner. La mélodie, puissante et tendant presque vers les sonorités du heavy metal, se distingue d'ailleurs à travers tout l'album. Les incorporations d'instruments de synthétiseur (piano, cordes...), dans les chansons comme "You Will Know my Name" ou "Time is Black" y sont pour quelque chose. Ainsi, cela nous démontre une chose : le groupe se renouvelle, et ce malgré le changement dans le line-up. Il est clair que beaucoup de groupes aiment bien cet adage : on ne change pas une recette qui gagne. Et c'est principalement ce qui faisait défaut à Arch Enemy jusqu'à maintenant, nous donnant l'impression qu'ils tournaient en rond et ne savaient plus quoi faire...C'est en tout cas un nouveau départ qui se confirme, avec comme figure de proue la Québécoise Alissa. D'ailleurs, que penser du changement de chanteuse ? Les fans purs et durs d'Arch Enemy, même s'ils restent bien évidemment très nostalgiques, diront que le seul défaut chez Alissa, c'est sa puissance vocale. Certes, Angela, l'ex-chanteuse, avait, malgré sa petite taille, une puissance vocale qui impressionnait l'auditoire et qui lui a permis de devenir la chanteuse emblématique qu'elle était pendant 14 ans. Alissa a certes moins de coffre que sa prédécesseure, mais sa voix reste tout aussi efficace et redoutable de bestialité. C'est un style différent, mais tout aussi intéressant à noter.

En ce qui concerne les paroles, Arch Enemy reste dans la lignée de ses albums précédents, c'est à dire qu'ils parlent toujours de thématiques relatives à l'anarchisme, l'appel à la rébellion, la guerre...Dans cet album, les textes restent très empreints de nostalgie et parlent beaucoup du passé, comme c'est le cas pour "Time is Black". Nous pouvons comprendre pourquoi, si nous nous référons à leur biographie. Les paroles et thématiques restent, par conséquent, originaux et cohérents.

En conclusion, que retenir ? Arch Enemy réussit, avec un album salué par la critique (notamment par le magazine japonais Buurns lui ayant attribué plusieurs récompenses), à prendre une nouvelle direction qui lui assure un bel avenir. Espérons que les prochains albums soient aussi bons que celui-ci !

Note attribuée : 5/5

Extrait de l'album :




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