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lundi 16 janvier 2017

2015 - Les Chants de Liberté (artiste/groupe : Battista Acquaviva)

Artiste/groupe : Battista Acquaviva

Album : Les Chants de Liberté

Année de sortie : 2015

Genre : Musiques du monde











Après Luc Arbogast, continuons notre expédition musicale singulière avec une artiste corse ayant beaucoup fait parler d'elle : Battista Acquaviva. 

NB : Certes, l'album date de 2015. Mais la belle cuvée 2017 pour le metal ne démarre que le 27 janvier prochain (avec Xandria), donc en attendant...C'est parti ! :)


Quelques mots sur l'artiste : 

Battista Acquaviva est une chanteuse française née le 5 août 1984 à l'île Rousse (en Corse). C'est son père, Nando, qui l'initie à la musique dès l'âge de 4 ans. Elle suivra par la suite des cours de violon et de chant. 

Tout commence en 2008 avec le célèbre Antoine Ciosi, chanteur corse avec lequel elle fait un duo. Elle se fait repérer en 2012 par André Manoukian (pianiste de jazz et juré de la Nouvelle Star) qui lui permet de se produire sur la scène du Théâtre de Bastia et surtout d'enregistrer un premier EP solo "Che Notte", enregistré dans un couvent à Balagne (en Haute Corse).

Mais ce qui va réellement accélérer les choses, c'est sa participation en 2015 à l'émission The Voice. Elle parvient alors jusqu'en demi-finale, mais se fait éliminer. Cela n'a rien changé à ses plans, puisqu'elle publie peu de temps après (en juin 2015) son premier album "Les Chants de Liberté" que voici...

L'album : 

Déjà, il est essentiel de répondre à une question importante : quelle est la particularité de Battista ? Rien de bien complexe : c'est sa voix. Elle est dite "voix de sifflet", c'est à dire que quand elle chante, on a l'impression d'entendre un oiseau. Un être humain ne peut pas chanter plus haut que ça : cela équivaut à environ 3 octaves. C'est une voix que de nombreux scientifiques s'accordent à analyser, tant elle fascine et interroge...Après écoute de l'album, cela se confirme. 

Tout débute avec le célèbre chant révolutionnaire "Bella Ciao", un chant italien qui célèbre la victoire des partisans contre les nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale. L'arrangement reste très classique, avec guitares acoustiques, chœurs d'hommes et accordéon et qui a l'avantage de nous plonger directement dans cette ambiance-là. Et c'est là qu'on peut déjà avoir un exemple de cette "voix de sifflet", tant la voix monte dans les aigus, ce qui reste absolument saisissant. Un nouvel exemple arrive avec "Psaume de David", la chanson qui l'a fait connaître lors des auditions à l'aveugle de The Voice et qui est un chant traditionnel corse. Cela s'entend notamment avec la cetera (l'instrument à cordes corse) et la voix qui prend une place importante. 

En fait, un des éléments clé de l'album reste la voix. Ainsi, elle est tantôt douce (comme pour "Le temps des cerises", "Hegoak" ou bien "Catena") et tantôt forte, proposant même de grandes envolées, comme pour "Dele Yaman". Et nous ne pouvons oublier les vocalises simples (c'est à dire sans paroles), sur quasiment tous les titres ("Zorba's Dance", "El Condor Pasa"...). Nous sommes même surpris d'entendre des reprises de musiques de films d'Ennio Morricone ("Here's to You" ou bien "Il était une fois dans l'ouest"), ce qui reste absolument inattendu. Battista a t-elle suivi la même logique que Luc Arbogast (référence à sa reprise du générique de Game of Thrones) ? Personnellement, je ne crois pas, mais tous les doutes sont permis...

D'ailleurs, nous pouvons également relevé un autre élément fondamental et qui prouve que Battista n'est pas comme les autres artistes : le choix des chansons. Toutes les chansons sont chantées en 9 langues différentes : italien, bulgare, espagnol, corse, français, anglais, grec, basque et arménien. Certes, d'autres chanteurs comme Mireille Mathieu (qui chante dans 11 langues) ou bien Charles Aznavour (8 langues) l'ont déjà fait avant elle. Mais il est rare qu'un même album comporte autant de langues différentes. Ainsi, chacune de ces pièces ont été arrangées selon leur pays d'origine : les mandolines pour le chant grec ("Zorba's Dance"), l'orchestre symphonique pour les musiques de film anglo-saxonnes (celles d'Ennio Morricone citées ci-dessus), la simple cetera (pour "Psaume de David"), etc...Au final, cela offre un voyage à travers toutes ces cultures, ce qui en fait un album très éclectique. Le seul point négatif (souvent relevé par la critique) est peut-être sa manière de chanter qui est perçue comme indistincte, voire marmonnée. Ainsi, il peut être difficile de comprendre les paroles du "temps des cerises". Mais finalement, cela n'enlève en rien le charme qui dégage de l'album. 

En conclusion, que retenir ? Pour un premier album solo, Battista Acquaviva confirme son statut d'artiste "à part", même si c'est extrêmement réducteur. Le potentiel est très fort et la suite peut se révéler très très positive. A l'heure de publication de l'article, rien n'a encore filtré sur ces futurs projets. Mais nous restons persuadé que "la Voix de la Corse" continuera de vibrer au delà de la mer Méditerranée...

Extrait de l'album : 






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